Des plantes au parfum, des voyages, des inspirations culinaires ou botaniques
12 Mai 2020
Pâquerettes et plantain
J’ai commencé à récolter des pâquerettes et du plantain dès le début du confinement car ils sortent très tôt au printemps.
Les pâquerettes sont partout, et notamment au beau milieu des chemins, impossible de les y ramasser. Mais il y a aussi quelques prairies pimpantes propices a la cueillette. Depuis des années, je prépare des macérâts huileux de pâquerettes, excellents dans les baumes tonifiants pour la poitrine.
Ici, j’en ai incorporé dans un sérum huileux pour le visage et dans un baume régénérant pour la peau, les deux produits que j’ai préparés à partir de mes petites recoltes. La pâquerette possède également des propriétés anti inflammatoires, dépuratives, etc ( voir l'excellent article d’Althea Provence ici). Comme on peut en utiliser également en infusions, j’en fais sécher un peu plus que pour confectionner les macérâts.
On aperçoit des pâquerettes, les minuscules fleurs de bourrache et feuilles de plantain dans la préparation du macérât pour le sérum
Le plantain lui aussi se trouve partout, il suffit de baisser le nez pour découvrir ses feuilles caractéristiques, avec leurs nervures longitudinales. J’ai préféré récolter ses plus jeunes feuilles, à petites doses, selon mes besoins, pas la peine d’en faire provision car mieux vaut l’utiliser frais ou à peine séché ( voir également l’article d’Althea Provence Ici).une feuille de plantain froissée , voire mâchouillée, calme très vite si on l’applique sur une piqûre d’insecte. Le plantain est un bon régénérant cutané, et c’est pourquoi j’en ai aussi ajouté dans mon sérum et mon baume.
Sérum huileux pour le visage
Macération effectuée au bain marie à chaud dans de l’huile de jojoba trouvée en pharmacie et un peu d’huile d’olive bio de ma cuisine., plus deux gélules de vitamine E ( pharmacie également). J’ai utilisé :
- des fleurs de pâquerettes
- des fleurs de bourrache ( c’est l’huile extraite des graines qui a été étudiée)
- des fleurs de pissenlit de mon jardin ( un clin d’oeil à mes essais quand j'étais gamine et que je faisais des infusions de fleurs de pissenlit contre les taches de rousseur!)
- du géranium Robert fleurs et feuilles séchées
- des feuilles de plantain hachées et à peine séchées.
-quelques gouttes d’huile essentielle de lavande fine bio.
Je l’utilise depuis un mois, et j’en suis très contente.
Baume régénérant pour la peau
Le macérât figé (fait pas chaud à Roscoff)
Comme je ramasse, je m’abîme parfois les mains, notamment avec les épines des aubépines ou des ronces.
J’ai réuni dans un petit pot en verre, des feuilles fraiches de plantain haché, des feuilles de consoude séchées et hachées, des sommités fleuries séchées de géranium Robert, des fleurs de pâquerettes, que j’ai à peine humidifiées d’un soupçon d’alcool à 96 ( un fond miraculeusement retrouvé dans un placard). Le lendemain, j’ai recouvert d’huile d’olive et d’huile de coco bio( trouvée en supermarché), fait macérer à chaud au bain-marie. J’ai obtenu un liquide d’un magnifique vert profond.
pour le baume, en l'absence de balance, j’ai fait au jugé.
J’ai râpé un peu de cire d’abeille d’opercule (un vieux cadeau de Michèle que je conservais à Roscoff), ajouté un soupçon d’Olivem (mini-commande d’AZ), pour pouvoir incorporer un peu de teintures de prunellier et de géranium Robert, -olivem, cire et teintures: l'équivalent d’une petite cuillère à café pour chacun- pour environ 60 ml de macérât huileux, mesuré au verre doseur.
J’ai ajouté à la fin 5 gouttes d’huile essentielle de lavande fine.
Le baume vert réalisé
J’ai fait les fonds de tiroir pour trouver des contenants.
Le reusltat: un baume d’un beau vert, qui prend lentement, je suppose à cause de l’olivem qui ralentit la prise - et le peu de cire d'abeille- Je le teste avec profit sur mon pouce entamé.
Voir le profil de venezia sur le portail Overblog