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Des plantes au parfum, des voyages, des inspirations culinaires ou botaniques

Les biscuits de la joie… et aux épices… de Sainte Hildegarde

 


Il y avait longtemps que je voulais essayer cette recette, qui aurait été mise au point par Hildegarde de Bingen, expérimentatrice médiévale chère à mon cœur. La recette proposée par ce site (lesjardinsdhildegarde), qui vend aussi les biscuits tout faits, renferme du sucre. Or à l'époque d'Hildegarde, au XII° siècle, on utilisait surtout le miel pour les desserts, le sucre étant alors considéré comme un médicament. Mais ces biscuits étaient censés "disperser l'amertume"… , c'est à dire soigner… pourquoi pas…
J'ai voulu tester avec du miel seul. Résultat peu concluant. Sans sucre (élément sec), il faut alors beaucoup plus de farine pour dompter la consistance, liquide, et le résultat devient trop… farineux.

L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/Imini-paques/Chris.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Les épices au cœur du mélange: girofle, cannelle et muscade, sont trois des piliers de la cuisine médiévale, autant pour leur goût que pour leurs propriétés médicinales. Cf ici pour les caractéristiques de cette cuisine.
Autre ingrédient cher à Hildegarde, et dont je raffole: la farine de petit épeautre, exquise à la cuisson et qui donne une belle couleur ambrée. Pour Hildegarde, «l'épeautre rend gai et joyeux».

J'ai fait divers essais pour fignoler la recette. Je donne les proportions minimales (à partir de celles fournies sur "lesjardinsdesaintehildegarde", parfaites). Il suffit de multiplier selon la gourmandise.

 

 

 

L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/Imini-paques/Chris.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Pour huit à dix biscuits environ:

45g de beurre
35g de sucre roux bio
17,5g de miel
1 jaune d'œuf
125g de farine de petit épeautre (bio)
3g de muscade rapée
3 g de cannelle moulue
12 clous de girofle moulus

Allumer le four à 180°
Faire fondre doucement le beurre. Incorporer le sucre, le miel, le jaune d'œuf en tournant.
Dans un saladier, ajouter, en remuant, les épices à la farine.
Verser dessus le mélange à base de beurre et travailler le tout à l'aide d'un fouet à sauce. La pate se décolle bien du saladier.
L'etaler ensuite sur un plan de travail fariné à l'aide d'un rouleau. Les biscuits seront meilleurs s'ils ne sont pas trop fins et gardent un peu d'épaisseur.
Découper des formes à l'emporte pièce, les poser sur une plaque revêtue de papier sulfurisé.
Cuisson: 13mn (à mon four). Il faut sortir les biscuits encore légèrement mous. Ils durcissent en refroidissant.

                                                   

L'image “http://perso.orange.fr/safran2b/Imini-paques/Chris.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs. Pour obtenir des gâteaux bien parfumés: mieux vaut partir des épices entières et  les réduire en poudre.
Pour la noix muscade, c'est facile, une râpe suffit.
Pour la cannelle et les clous de girofle, j'ai longtemps cherché et j'ai suivi un conseil judicieux en faisant l'acquisition d'un moulin à café en inox à lame amovible (Seb) impeccable. Il est d'aileurs aussi employé pour moudre les grains de céréales dans certaines cliniques de santé helvétiques. Avis aux végétariennes…



Les biscuits seront dégustés par exemple en lisant, pour rester dans l'ambiance, la balade proposée par Lunemalo dans un jardin médiéval ou l'éloge hildegardien de Bluetansy…  

                                                            Image découverte sur ce délicieux blog voué au fées de toutes sortes…


Gourmand, réjouis-toi: selon Hildegarde de Bingen, ces biscuits «dispersent l'amertume qui est dans ton cœur, ils l'apaisent et l'ouvrent. Mais ils ouvrent aussi tes cinq sens, te rendent gai purifient tes organes sensoriels, réduisent les humeurs nocives et donnent à ton sang une bonne composition. Ils te rendent robuste et joyeux et efficace dans ton travail… »

… tant de bénéfices avec quelques biscuits… que demander de plus?

 

 

 

 

 

Pourquoi j'aime beaucoup Hildegarde de Bingen?

-parce que sa réputation a été assez sulfureuse pour que l'Eglise ne la canonise pas -donc elle n'est pas sainte-… malgré ses talents multiples.
-parce que si elle semble avoir recueilli ses remèdes lors de visions mystiques, elle a aussi soigné à tour de bras les pélerins qui venaient à son monastère et n'a jamais séparé la théorie de la pratique.
-parce que c'était une âme indépendante et une musicienne inspirée.


(pas de photos pour mettre en scène ces gâteries médiévales… mon appareil étant en clinique)

 

 

 

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