Des plantes au parfum, des voyages, des inspirations culinaires ou botaniques
23 Juillet 2011
Jouer avec les couleurs des végétaux pour teinter les savons, on essaie sans cesse, souvent avec des résultats surprise. Ne pouvant savonner en Grèce, je me suis amusée à tester sur un beau coton blanc que j'ai eu la chance de pouvoir trouver sur place.
Pour mes essais, j'ai taillé une série de bandes. Par la suite j'en ai transformé certaines en pochettes avec les moyens du bord; j'en ai gardé d'autres pour de futurs oreillers de rêves, car les teintes obtenues sont très douces et me semblent bien convenir à cet usage.
Il s'agit vraiment de tentatives expérimentales, je souhaite juste montrer qu'il suffit de peu pour s'amuser et ouvrir de nouvelles portes.
Je sais bien que mieux vaut "mordancer" un tissu (le préparer en le faisant tremper dans un liquide qui décape, on utilise souvent l'alun) pour mieux fixer les couleurs, mais je voulais voir ce que ça pouvait donner sans.
Bien rincer le tissu à l'eau bouillante. Mieux vaut même le faire tremper une nuit, ce que j'ai découvert à mon retour quand j'ai eu accès plus facilement à internet…
Préparer son bain de teinture en faisant bouillir les plantes sélectionnées. Si elles renferment du tanin, la couleur a des chances de mieux prendre.Il faut obtenir un liquide aux couleurs très concentrées. Filtrer. J'ai systématiquement ajouté un peu de sel dans ce liquide. Tremper le tissu dedans et laisser bouilloter jusqu'à atteindre la teinte désirée.
J'ai décidé de pratiquer du tie and dye par la même occasion. J'ai utilisé du fil dentaire, très solide, qui permet de ficeler solidement le tissu (j'en emporte toujours en voyage, je m'en sers pour tout ou presque: réparer un sac, comme alternative à un cadenas pour fermer une valise, pour lier les fagots de plantes etc… ).
J'ai vu réaliser du tie and dye en Inde. Il suffit de ficeler le tissu en le plissant au préalable par exemple. Si la ligature est bien serrée, la teinture de pénètre pas. Ensuite, on défait et on admire.
J'ai fait bouillir le tisssu ligoté de un quart d'heure à une heure, en arrétant après avoir jugé de la couleur obtenue.
Rincer et faire sécher la pièce de tissu.
Mes essais
La pochette du dessus est teinte avec le mélange thé-sauge. Celle juste en dessous avec de l'hibiscus.
thé noir (riche en tanin)+feuilles de sauge : vieux rose. C'est l'essai le plus concluant.
L'eucalyptus de Fourni (je ne sais pas s'il y en a d'autres, c'est le seul que j'avais repéré). Peut être un camaldulensis comme en Crète, voir ici
feuilles d'eucalyptus+ thé noir: rose- vert avec des nuances marrons
Quand on serre très fortement, le tracé du fil de ligature apparait bien, d'où l'intéret d' un fil solide
myrte ou bruyère, puis les deux à la fois: jaune si pâle que j'ai rajouté du thé, j'ai obtenu… du rose thé
fleurs d'hibiscus: rose très pâle
L'hibiscus est la troisième pochette en partant de la gauche. J'ai ajouté un petit coquillage ou un morceau de corail blanc (1°pochette) ramassé à Fourni. Le lien gris est découpé… dans un vieux tee shirt que j'avais emporté pour dormir (biais d'encolure). Cousu main sur place… et repassé à Paris.
Liens
ici pour des explications simples et utiles en anglais
Ici , (le lien est déjà dans mes blogs chouchous) pour de merveilleuses réalisations avec une série de plantes listée sur la page d'accueil
Ici, un autre blog encore (découvert grâce au blog précédent) et avec des créations sur soie notamment.
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