Quand je me lance dans une préparation cosmétique ou santé, je respecte certaines règles de base qui facilitent l'aventure.
Mouvette en silicone, fouet plat, récipient au bec verseur pointu pour transvaser les huiles dans des petits flacons passent à la machine à laver la vaisselle et se stérilisent facilement.
Je calcule les proportions tranquillement avant, je les écris sur un bout de papier que je garde sous le nez, crayon en main (et non stylo qui a tendance à m'abandonner au mauvais moment). En versant les produits liquides dans le récipient posé sur la balance, je dépasse parfois -de peu… - ce que j'avais calculé … je note donc les doses réellement employées au fur et à mesure.
Je réunis tous les ingrédients mais aussi tous les futurs contenants -déjà propres- avant de commencer. Je pose sur le plan de travail une feuille de papier sulfurisé, ce qui délimite l'espace de jeu et absorbe pas mal le gras. Je me lave très soigneusement les mains avant de commencer puis je les passe au gel désinfectant maison. Je tiens toujours prête une casserole d'eau bouillante sur le feu pour y laisser les instruments entre deux manip. J'ai toujours aussi à portée de main de l'alcool et du sopalin pour tout nettoyer à chaque nouvelle étape.
Trois armes de choc: le bol en inox, le filtre à café en maille de nylon et les baguettes en porcelaine
J'utilise des ustensiles qui se nettoient facilement. Mini saladiers en inox achetés dans les boutiques indiennes, bols en pyrex, baguettes en porcelaine blanche, fouets en inox, mouvette en silicone qui supporte 300°, filtre à café en maille de nylon pour décanter les macérats et les brumes, casserole en acier émaillé bien lourde. Avec une casserole au fond trop fin, la chaleur se répartit mal, ce qui nuit à un bain marie correct.
Je fabrique en assez grande quantité (minimum 100g), ce qui facilite les dosages et permet l'emploi d'un fouet électrique plus puissant (pour les baumes meringue notamment)… Comme je ne consomme pas tout, loin de là, j'ai ainsi sous la main des cadeaux à offrir.
J'essaie de ne pas oublier l'anti-oxydant (AOX-COS) avant de faire chauffer les beurres solides ou avant de démarrer un macérat huileux au bain marie. Je fais chauffer au mimimum les beurres solides en éteignant le bain marie dès qu'ils ont commencé à fondre. Ils finissent de se liquéfier lentement. Plus on chauffe fort, plus l'oxydation s'accélère. Je pense aussi à mettre de l'extrait de pépins de pamplemousse. Même si ce n'est pas le conservateur idéal, je persiste à penser qu'il conserve un peu, puisque chaque fois que j'en mets dans l'eau de mes vases, j'évite les odeurs de fermentation.
Je recopie systématiquement les recettes après avoir fini une préparation, avec les dates et les remarques qui me viennent (ce qui évite de refaire les mêmes bétises) J'étiquette tout, vraiment tout, même les plus petits échantillons. Je me suis rendue compte qu'au bout d'un mois, je ne savais plus trop le contenu exact de mes flacons. Dans le doute, je jette.
Je nettoie tout dès que j'ai fini de touiller, en ôtant le plus gros avec un sopalin (je n'ai pas trouvé mieux) avant de mettre à la machine à laver la vaisselle une fois, voire deux. Je stérilise régulièrement les ustensiles à la cocotte minute, dans le panier, avec de l'eau vinaigrée dessous, pendant 20mn. S'ils ont plus de quatre mois de fabrication, je recycle les macérats huileux dans les produits que je confectionne.
Je m'exerce à sentir, à observer, à gamberger… Fabriquer des produits est un excellent moyen d'aiguiser son sens de l'observation.
Bonnes expériences et surtout, très bonne année à tous les lecteurs et lectrices de ce modeste blog… Que 2007 déborde de découvertes ensoleillées et de sourires lumineux.