Des plantes au parfum, des voyages, des inspirations culinaires ou botaniques
14 Octobre 2016
La couverture du livre. Deux extraits.
Depuis des années, j'ai évoqué au fil des pages de ce blog des élixirs de toutes sortes, notamment de fleurs et de minéraux. Dilutions infinitésimales de plantes ou de pierres dans de l'eau et du cognac selon un protocole précis, ils ont (ou auraient) une action sur la sphère énergétique. Personnellement, avec un recul d'une dizaine d'années, je trouve que ce que je fais fonctionne mieux avec que sans. J'ai aussi expérimenté les élixirs floraux en interne dans des conditions plus tristes et ils m'ont apporté une aide que je ne regrette pas.
Ils apparaissent donc presque systématiquement dans mes formules, et j'en ai parlé au moins une fois plus longuement ici . Il y a quelque mois, j'ai eu l'opportunité d'écrire un livre sur les fleurs de Bach, historiquement les premiers élixirs à avoir été mis au point.
J'ai trouvé qu'il s'agissait d'une belle occasion d'aller y voir de plus près.
Puis j'ai appris que ce texte allait concerner (notamment) les créations d'Elixirs & Co, ce qui m'a fait hésiter. Après avoir rencontré leur fondateur Gérard Wolf et découvert sa passion et son engagement (il part ainsi tous les ans sac à dos dans la nature pour réaliser lui-même ses cueillettes et a été le premier à le faire en France), j'ai dit banco.
Je me suis plongée dans l'existence d'Edward Bach (j'ai imaginé une interview imaginaire d'après les écrits de son assistante Nora Weeks) qui m'a fascinée, tant il a été en longue communion avec la nature après une studieuse époque londonienne où il s'était fait un nom comme homéopathe. Dans Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs (ed. Ulmus), Julian Barnard a fait un merveilleux travail en racontant son parcours dans les champs mêmes, les bois et les rivières où les remèdes furent un à un choisis. Il reste néanmoins des blancs dans la vie de Bach qui détruisait ses notes au fur et à mesure.
J'ai également regardé son emploi des fleurs avec ses patients: il n'hésitait pas à changer de prescription en suivant de près l'évolution de leurs états d'âme. Ce qui m'a fait comprendre l'intérèt des composés de plusieurs fleurs, qui permettent de tenir compte des différentes facettes d'un état d'esprit (surtout quand on n'a pas envie de se prendre trop la tête pour affiner) : dort-on mal parce qu'on est angoissé? Ou parce que trop de sujets tournent comme des petits vélos dans la tête? Ou alors par épuisement mental? Difficile parfois de trancher… alors autant prendre un composé qui s'adresse à plusieurs symptômes, -ce qui est déjà le cas avec le remède d'Urgence, le fameux Rescue-.
A partir du moment où il a mis au point ses élixirs floraux, (dans le fond, il n'y a pas si longtemps, on était dans les années trente) Bach n'a plus utilisé qu'eux pour soigner, que ce soit une crise d'asthme ou un mal de dos. Pourquoi ? Parce que pour Edward Bach, toute maladie s'enracine dans un déséquilibre émotionnel, passager ou durable et qu'en remettant le psychisme d'aplomb, le reste devrait suivre. Ces prescriptions minimalistes lui vaudraient probablement aujourd'hui de se faire rayer de l'Ordre des médecins.
En tout cas, effet placebo ou pas, ses patients ne s'en sont pas plaints et ont afflué en nombre. Philip M. Chancellor, personnage à la vie incroyable (Américain de Chicago, il est devenu éditeur au Mexique, puis s'est passionné pour l'acupuncture, qu'il est parti apprendre à Taiwan avant de la vulgariser en Europe et de s'intéresser à Bach) a eu accès aux dossiers médicaux des patients de Bach. Il détaille donc des études de cas dans un livre (Le manuel des fleurs guérisseuses du Dr Bach , Ed. le Courrier du livre), où l'on comprend que Bach suivait longuement ses malades et que ces derniers ne guérissaient pas toujours d'un simple claquement de doigts.
Aujourd'hui, les fleurs de Bach se prennent d'abord pour réguler des troubles émotionnels et apaiser des bleus à l'âme que j'ai recensés dans un abécédaire. Curiosité oblige, j'en ai aussi profité pour interroger sur leur pratique des conseillères en fleurs de Bach.
Rien n'est jamais parfait (il manque par exemple l'index des pages consacrées à chacune des 38 fleurs, éparpillées dans le livre) mais je suis contente d'être venue à bout de ce modeste projet.
Si mon nom apparait sur la couverture, je poursuivrai avec celui de Venezia sur le blog.
Edit: je viens d'avoir la réponse des éditeurs: le livre sort le 21 octobre
Si j'avais su, j'aurais attendu cette date pour publier l'article!
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