Des plantes au parfum, des voyages, des inspirations culinaires ou botaniques
30 Mars 2013
Certaines rizières de la région de Banaue sont classées au patrimoine mondial de l'Unesco, mais il y a d'autres rizières de montagne dans la région, notamment autour de Bontoc, point de chute un peu moins touristique.
Pont suspendu au-dessus de la Chico, à Bontoc
Séparée en deux quartiers par la rivivère Chico, Bontoc a une allure un peu hétéroclite. Ses rizières sont vraiment dans la ville. On peut faire de nombreux trecks ou tout simplement des balades (moitié voiture-moitié marche) tout autour.
Bontoc. Retour des rizières avec des bottes de paille de riz
Et d'abord à Sagada, village assez mignon, point de chute babacool niché dans une pinède, ce qui lui donne un petit air alpin.
Vue sur les rizières en montant au dessus de Sagada
Certaines ethnies de la région auraient des ancètres venus des Célèbes. C'est le cas des Igorots de Sagada. De nombreux rites y sont associés aux funérailles. Les morts sont enterrés de plusieurs manières (comme à Rantepao aux Célèbes, mais de façon moins spectaculaire). A Sagada, les cercueils sont parfois placés dans des grottes, parfois perchés en hauteur à flanc des rochers karstiques.
Grotte de Lumiang, cercueil au couvercle sculpté de lézards, l'un des emblèmes des Igorot. Beaucoup de sépultures ont été profanées par des touristes.
La coutume perdure, mais les cérémonies coûtent très cher car il faut abattre cochons et buffles à cette occasion pour respecter la tradition.
On aperçoit les cercueils suspendus ( hanging coffins) au milieu de la photo (faite sans zoom… )
Notre guide disait en plaisantant que, par économie, mieux valait se faire enterrer allongé plutôt qu'assis, c'est à dire à l'ancienne … ce qui nécessite des sacrifices animaux onéreux.
les petits murets de Maligcong…
Nous avons visité les rizières de Maligcong en empruntant les petits chemins cimentés en lisière des champs (aie aie aie, le vertige… même si ce n'était pas si haut que ça… ) pour aller jusqu'à l'école, située à mi-chemin entre les deux extrémités du village.
La première partie des rizières de Maligkong. Il y en a autant après l'école. La route depuis Bontoc s'arrète au fond à gauche.
Tous les enfants apprennent l'anglais, héritage de la colonisation américaine.
L'une des classes de Maligcong, nous avons écrit nos noms à la craie au tableau
Nous sommes également allés au village de Mainit par une route parfois cahoteuse mais avec des vues magnifiques.
Les toits de tole de Mainit. De près, le village fait beaucoup plus déglingué…
Mainit est installé sur des sources chaudes nées d'un ancien volcan. Elle se déplacent d'une année à l'autre et font irruption dans le village où elles veulent.
Les vapeurs chaudes
Notre jeune guide s'est amusé à cuire des œufs dans les eaux bouillantes. Le village semble démuni et peu entretenu. Il y avait pas mal de porcheries, avec cochons roses et cochons noirs, les premiers pour la table, les seconds pour les rituels d'après ce que j'ai pu comprendre.
Mainit. La coiffure traditionnelle entrelace des perles et un serre tête en vertèbres de serpent (censées éloigner la foudre) . Je n'en ai vu que très peu, toujours portées par des femmes âgées.
Liens
ici le blog d'un Igorot vivant aux Etats-Unis et qui évoque souvent Sagada et ses racines
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