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Des plantes au parfum, des voyages, des inspirations culinaires ou botaniques

Mon p'tit coco: savon au jus de coco bio et à la lavande


Deuxième fournée du week end… je voulais un savon aussi doux qu'œcuménique, et dans des tons pastels.
Comment nait une idée savonnesque? De l'imagination qui s'accroche à un détail…




 En arpentant l'épicerie du Bon Marché à Paris, source d'inspiration inépuisable (je modère mes élans pour les achats néanmoins…), j'ai découvert du jus de coco bio vendu en briquettes. Ce qui m'a aussitôt évoqué les Tropiques où le jus d'une noix fraîche est la plus exquise boisson à savourer pour se désalterer … Je suis donc partie de ce jus que j'ai élu liquide de dissolution pour la soude, et j'ai prolongé l'ambiance en prévoyant d'ajouter du lait de coco en poudre à la trace, avec de l'aloes en gel pour plus de douceur encore.

Quant au parfum, j'ai fait simple: un mélange de lavandes rendu plus sexy grâce à l'huile essentielle de cananga macrophylla, plus odorant (même si moins fin, mais avec la soude, il faut parfois sortir l'artillerie lourde… )  et moins coûteux que l'ylang.

Pour la couleur évanescente, j'ai pensé aux magnifiques savons d'un bleu céleste réussis par Chabou et même Catherine (pour le biwil et quoiqu'elle en dise, ses savons sont très beaux) grâce à l'orcanette. Comme Chabou a eu l'extrème gentillesse de m'en faire parvenir avant son départ,  j'ai suivi cette voie bleutée, pleine de surprises…

La veille de l'opération p'tit coco, j'ai fait macérer 101 g huile d’olive bio avec deux cuilléres à café d'orcanette (non réduite en poudre, elle était en filaments) au bain marie pendant une demi heure environ. La teinte, comme l'avait indiqué Chabou était d'un beau fuschia. J'y ai ajouté le lendemain, après avoir filtré (il restait 92g):

10g HE lavande matherone
5g HE lavandin super
5g HE cananga.

Pour la dissolution de la soude: j'ai compté large, 340g de jus de coco bio.
Soude pour un surgraissage à 5-6.

J'avais mis le jus de coco au froid mais non au congélateur. Quand j'ai versé la soude, le liquide est devenu d’un rouge inquiétant presque luciférien et des vapeurs se sont dégagées. J'ai ouvert la fenètre en grand et attendu que ça se calme; je suppose que ce sont les particules de gras du jus de coco (pourtant quasi translucide) qui ont provoqué cette flamboyante réaction.

Les huiles

200g huile coco
140g huile de macadamia
188g huile d’olive + (les 92g restant, incorporés à la trace)
380g karité brut

A la trace

 20g gel d’aloe à boire
25g de lait de coco en poudre
92g l’huile d’olive à l'orcanette+ les He

Lors du mélange solution de soude-huiles, la pâte a pris un ton beige pas très séduisant, mais qui a vite viré.



Aujourd'hui, les savons démoulés penchent vers le gris souris avec un soupçon de mauve qui va probablement disparaître: les caprices de l'orcanette… Ouf, ça reste quand même chic, même si ce n'est pas franchement céleste… Je prévois donc de dorer légèrement à la feuille leur chapeau quand ils seront plus vieux.
Le parfum: la lavande domine, mais discrètement.
Heureusement, ils ont un toucher d'un velouté mat assez agréable.

http://mamidoo.free.fr/html/gifs/nourriture/boissons/cocktails/cocktail_13b.gifPS: pas de gaspillage: le reste de la briquette de jus de coco a fini en cocktail foudroyant, avec du rhum, un trait de  cointreau, du sirop de kitul et de l’ananas congelé, le tout mixé avec des glaçons au blender…  Parfait  pour trinquer à cette soirée savonnesque… quand les savons étaient encore mauve…

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venezia


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S
<br /> En effet... j'ai obtenu un savon ferme à la bonne odeur de karité et d'avoine! Encore une semaine avant de tester juste sur les mains, puis faudra le laisser mûrir, en espérant que je ne craque<br /> pas avant...<br />
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V
<br /> <br /> Svava, sur les mains, tu peux déjà tester  sans crainte  la qualité des bulles , à condition de le faire rapidement et de bien rincer.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br />  <br /> <br /> <br /> Bonjour Venezia,<br /> <br /> <br /> J'ai fait ce week-end un patch avec 50% d'olive, 20% de coco, 27% de beurre de karité et 3% de cire d'abeille.  Je ne me résous décidémment pas à mettre autant de coco, je crains tellement<br /> son effet asséchant sur la peau... mais sachant votre propre sensibilité, cela ne cesse de me surprendre et je risque de faire une tentative un de ces jours...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai remplacé le beurre de cacao (n'en n'ayant plus en stock) par du karité (que je devais absolument finir) et ai ajouté de la cire d'abeille, espérant que cela contrebalançera le résultat mou<br /> d'un savon riche en huile d'olive...<br /> <br /> <br /> Je retiens ce que vous dites pour l'huile de tournesol (j'avoue que le le colza ne me parle pas des masses, et je crains un peu la fragilité de la noix/noisette point de vue oxydation, même avec<br /> un antioxydant, étant donné que je garde mes savons trèèèèès longtemps), la prochaine fois que je passerai par le supermarché...<br />
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V
<br /> <br /> Avec 27% de karité, vous ne risquez pas d'avoir un savon mou!! le karité renferme en effet beaucoup d'acide stéarique, garante d'un savon dur.<br /> <br /> <br /> je n'ai jamais eu de souci avec des savons renfermant de l'huile de noix.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br />  <br /> <br /> <br /> Ah, je suis une maniaque du "local", je sais... Et en matière de local, je me focalise sur l'huile d'olive dans la mesure où c'est la plus solide face à l'oxydation.  Noix et noisette sont<br /> plus fragiles il me semble.  Il y a en effet plein d'autres huiles possibles, mais dans ce cas je sors du "local" (colza et maïs ne me tentent pas du tout, et je reste mitigée sur la tenue<br /> du tournesol et du germe de blé concernant l'oxydation)... Moi, têtue?  Oh, si peu ;)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais il est vrai qu'en matière de savonnerie, il faut penser aux gras durs... donc on sort du local (oui, après ça j'arrête, promis!).  Ce sera donc coco, j'ai bien envie de mettre la palme<br /> de côté... et je rajouterai du beurre de cacao pour faire bonne mesure, car j'en ai lu pas mal de bien en ce domaine, ce que vous venez de me confirmer en rajoutant des précisions que j'ignorais<br /> (merci!).<br /> <br /> <br /> Donc je retiens : augmenter à au moins 30% la coco et rajouter 10% de cacao (à la trace? Donc en surgraissage?). Je vais aussi un peu plus m'informer sur les propriétés des différents types de<br /> gras...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ferai tout de même, en parralèle, un essai de patch uniquement avec de l'olive et de la cire d'abeille (5% maximum d'après ce que j'ai trouvé comme infos), histoire de... oui, je sais, j'avais<br /> promis... mais c'est que, la cire d'abeille, je l'aime vraiment beaucoup!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci pour vos précieux conseils Venezia :)<br />
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V
<br /> <br /> Quelques commentaires sur les huiles que vous citez:<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> -un peu de noix ou de noisette donne de magnifiques savons très lisses. l suffit d'ajouter de bons anti oxydants.<br /> <br /> <br /> -pour le tournesol, il suffit d'utiliser de l'oléique, prévu pour supporter de hautes températures; Il est riche en oméga 6 que la peau apprécie;<br /> <br /> <br /> -le colza, lui, est riche en oméga 3, très bons aussi pour la peau.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> -je ne mets jamais le cacao à la trace mais avant. Je le fais fondre au bain marie avant de l'ajouter aux autres huiles.<br /> <br /> <br /> Si vous voulez utiliser uniquement olive et cooc, tentez un 80% coco surgraissé à 20° et complété à l'huile d'olive; Il séchera bien et vite et au final, si vous avez la patience d'attendre, sera<br /> aussi bien doux.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> En effet, j'utilise beaucoup d'huile d'olive, à hauteur de 68%, le reste étant de l'hv de coco à 20% et de l'hv de palme à 10%.  Peut-être faudrait-il mettre un peu plus de coco et un peu<br /> moins d'olive?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne me suis toujours pas décidée à remplacer la palme qui donne quand même de bons résultats, j'avoue ne pas trop savoir que prendre à la place sans perdre du pouvoir lavant et durcissant...<br /> Bon, AZ en vend une plus éthique, cela me déculpabilise un peu...  <br /> <br /> <br /> Ceci-dit, peut-être que le duo coco-olive ferait l'affaire?  (Oui, je suis une minimaliste patentée!) Je découvre aussi l'hv de coprah, qui quant à lui, rempacerait judicieusement la coco,<br /> avez-vous déjà testé?<br /> <br /> <br /> Il est vrai que le savon d'alep ne contient que de l'huile d'olive, ce qui me séduit beaucoup dans la mesure où j'ai une prédilection pour les plantes locales... je pense tester un patch pur<br /> olive et le laisser vieillir 9 mois, histoire de voir ce que cela donne point de vue fermeté à l'usage...<br />
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V
<br /> <br /> svava,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> l'olive donne d'excellents savons, mais i il 'ny a pas qu'elle dans la vie! Tout gras ou presque est à tenter; Il suffit d'entrer les données dans un calculateur (soap calc notamment) et de voir<br /> ce que donne le choix final pour la dureté notamment (chiffre de l'INS, je choisis dans les 150-160, sauf si je fais un 80% coco surgraissé à 20%). dans votre formule, il n'y a que 30% de gras<br /> durs. Vous aurez un savon qui mettra donc longtemps à se raffermir;<br /> <br /> <br /> Vous pouver passer le coco à 30%si vous ne le complétez qu'avec de l'oive, et, si vous mettez du palme,  également augmenter son%, sachant que c'est d'abordt le coco qui apporte dureté et<br /> bulles. personnellement, j'aime bien ajouter 10% de beurre de cacao qui donne une mousse bien crémeuse. Il faut apprendre à regarder la composition en acides gras des huiles; ainsi acides<br /> palmitique et stéarique (présentes dans le beurre de cacao) apportent à la fois dureté et crémosité . En plus de ces deux acides gras, la dureté est apportée par les acides lauriques et<br /> myristiques. c'est la "bande des quatre  acides saturés"!<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Vous me donnez envie de me remettre à la savonnerie Venezia...  ça fait bien deux ans que je n'en ai plus fait...<br /> <br /> <br /> Une petite question de "buse en math" : votre savon est fait avec un surgraissage de 5-6 côté soude, et vous rajoutez un peu moins de 100 gr d'huile à la trace pour un patch total d'1kg (donc<br /> 10%). Est-ce que je compte bien si j'en conclu que votre savon est surgraissé à 15% environ? Cela me semble énorme pour obtenir un savon avec un minimum de tenue sous la douche (question<br /> dureté)... Je n'ai jamais été jusqu'à un tel surgraissage, mais à en lire Reo sur son blog, ses savons à 14% sont relativement mous.<br /> <br /> <br /> La question m'intéresse car, comme vous vous en souvenez peut-être, ma peau est très fragile et supporte mal l'effet desséchant de la soude caustique... mes savons maison étaient toujours fait à<br /> 10% de surgraissage pourtant...<br /> <br /> <br /> Je me demande donc jusqu'à quel pourcentage je peux aller tout en m'assurant d'obtenir une savonnette qui ne tenterait pas de s'enfuir entre les rainures de mon porte-savon après chaque<br /> utilisation...<br /> <br /> <br /> A vous lire,<br /> <br /> <br /> Svava<br />
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V
<br /> <br /> Pluiurs fateurs entrent en ligne e compte poru le surgraissage:<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> je fais très souvent des savons surgraissésà 20% mais avec 80% d'huile de coc, ils vieillissent fort bien.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> cz qui intervient  dans la dureté, c'est le choix des huiles et la proportion beurres/huiles<br /> <br /> <br /> -autre facteur qui influe sur le résultat final: la patience. Si on fait longuement sécher un savon, il durcit et fondra bien moins vite sous la douche. Cela me semble un point clef. Les savons d'Alep par exemple (je ne sais pas ce que leurs fabricants  deviennent en ce moment hélàs avec ce qui se passe<br /> en Syrie!) renferment beaucoup d'huile d'olive qui donne des savons mous. Mais comme  ils sont mis à sécher dans des greniersr aérés pendant 8 à 9 mois, au final… ils sont bien durs.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> L'HE cananga ressemble à l 'Ylang ?<br /> <br /> <br />
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V
<br /> Oui, elle en est très proche, plus puissante (d'où mon choix) mais plus simplette je dirais.<br /> <br /> <br />
E
et alors je fais la curieuse, la couleur de l'orcanette est elle revenue ? j'en ai acheté en poudre et j'aimerais bien la tester dans quelques temps.
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V
<br /> pour l'instant, c'est un devenu un peu mauve, mais enfin c'est comme on dit une "fausse coueur".<br /> <br /> <br />
C
en plus des trésors de créativité -et certainement de bienfaits-qu'ils recèlent tes savons sont toujours très élégants ; j'adore ton sens de la récup'à la tienne et bonnes explorations savonnesques ;-)
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V
<br /> merci Cerise… devant du jus de coco, difficile de ne pas penser à le boire…<br /> <br /> <br />
M
J'ai travaillé et vécu quelques mois près du Bon Marché. Comme toi j'adorais y flaner et j'y trouvais plein d'inspiration, mais il fallait réfrener les élans d'achats!J'aime beaucoup l'idée du savon à l'eau de coco et ta description de la réaction avec la soude.Je savoure en pensée ton cocktail coco-cointreau au fruits, il ne faut rien gacher... 
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V
<br /> Tu dois avoir de l'eau de coco du côté de chez toi, Malégria?<br /> <br /> <br />
L
Vénézia, tu es vraiment très drôle! Et dire qu'il a failli quasiment t'implorer pour que tu décides de te mettre à la savonnerie...Allé, Champagne pour fêter tes merveilleux savons!
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V
<br /> C'est peut être pour ça que j'ai tant hésité à me lancer… pour eviter de tomber dans la monomanie savonnière… trop tard, je crois…<br /> <br /> <br />