Des plantes au parfum, des voyages, des inspirations culinaires ou botaniques
12 Juin 2010
Comme j'ai des cadeaux à offrir en juillet, je m'y suis prise en avance, et il y a un mois environ, me suis lancée dans un savon que je voulais très parfumé.
Parfum
*Cire de tubéreuse (Fresholi)
Je la trouve particulièrement capiteuse et présente. Je l'ai ajoutée dans les huiles, mais sans la compter dans les calculs comme le fait Irène.
*Macération "péruvienne" dans de l'huile d'olive
Bois de palo santo, feuilles de coca et d'une variété locale de poivre, plantes offertes par Malégria. Je prépare souvent à l'avance des macérations huileuses odorantes que j'incorpore dans les savons; la soude les consume pas mal, mais j'espère toujours que survive un peu de parfum
*Epices dans lait
J'ai également fait infuser dans du lait de jument tiédi (une partie du liquide de dissolution de la soude, ajouté aux huiles) clous de girofle et grains de poivre. J'aime beaucoup l'asssociation épices-fleurs blanches, et les épices tiennent bien dans les savons.
* Pour parfumer la pâte
J'ai dilué dans 11g d'huile de périlla, très riche en omégas 3, ce qui ne fait jamais de mal à la peau:
6g HE girofle feuille
6g He ylang ylang (même famille olfactive que la tubéreuse)
2g HE molle (une variété péruvienne de poivre)
Vu du dessus, couleur marron glacé
Savon épices-tubéreuse
74g huile amandes douces
151 g olive (dont 81g macérat palo santo, coca et feuilles poivre)
50g ricin
150g coco
225g gras de bœuf
vitamine E
+13g cire tubéreuse
100g lait de jument infusé avec 1O clous de girofle et 10 grains de poivre, filtré et ajouté aux huiles
soude pour un surgraissage à 7-8,
120g eau de mer de Roscoff
11g huile de périlla
avec
6g He girofle feuille
6g He ylang
2g HE molle
½ cuil à café d'ocre rose diluée dans un peu d’eau pour la couleur
J’ai commencé à verser une bonne partie de la pâte dans un beau moule transparent tout neuf (un grand merci à Irène la généreuse). Dans le reste, j'ai commencé à diluer la poudre d'ocre rose pensant faire des zigouigouis comme dirait Mlk.
A ce moment précis, j'ai réalisé que j’avais oublié les HE ! Au lieu de continuer sans, j’ai eu l'imprudence de les diluer dans la pate avec l'ocre, qui a pris tout de suite en bloc.
J’ai mixé : catastrophe, des éclaboussures ont giclé jusqu'au menton et sur le cou. Prise par l'action, je portais encore mon masque, tout de travers; il couvrait néanmoins juste la bouche, qui a heureusement été épargnée… Le mélange concentré de pâte à savon et d'He piquant pas mal, le choix était crucial: ou je me lavais, ou je terminais mon savon.
J'ai terminé le savon, ayant quand même pris 30 secondes pour me pschitter à l'eau minérale.
J'ai versé quasiment à la truelle la pate mélangée à l'ocre et aux HE, et j'ai égalisé le dessus du moule. Sans faire de zigouigouis et très vite.
Puis j’ai tout laissé en plan et couru me deshabiller pour me doucher menton et cou.
J’ai vérifié ensuite sur le masque : je n’avais pas révé, il portait de grandes traces d’éclaboussures.
Conclusion: toujours faire attention quand on savonne. Je ne conseille pas le tuba quand même…
J'ai donc un savon qui reste présentable, avec une bande très parfumée pleine d'huiles essentielles.
Il a eu une phase de gel (sans avoir été couvert) ce qui fait un rond abstrait pas trop moche…
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