Depuis des mois, pour cause de peau révoltée contre tout, je suis vouée, pour le visage, à une crème prescrite par une dermatologue, Effadiane. De formule plutôt minimaliste, elle m'a permis de récupérer. Deux hics: elle est très grasse à l'application (ma peau boit tout néanmoins) et surtout elle n'est pas bio, elle renferme donc quelques ingrédients que je préfèrerais éviter (même si sa formule n'est pas catastrophique … )
J'ai fait divers essais pour la remplacer, mais ils n'ont pas été concluants… et j'ai dû retourner, tête basse et peau en colère, à mon tube prescrit.
Puis j'ai découvert avec envie et délectation sur Potions et Chaudron la formule d'un fluide hydratant à l'argan (pour peaux normales) de Michèle la surdouée. J'ai alors réalisé qu'après des mois de purgatoire cosmétique, j'avais vraiment très très envie d'un peu de légèreté sur le visage. Je me suis donc inspirée de cette recette en la remaniant pour l'adapter … Je teste mon fluide hydratant à l'ylang depuis une semaine, et, miracle, ma peau a l'air de vraiment apprécier. Je donne donc la formule que je dédie à toutes les Princesses au petit pois…
Fluide hydratant à l'ylang
phase huileuse
7g huile de jojoba
5g squalane
3g émulsifiant végétal
3g huile d'argan
2g beurre de karité
3g alcool cétylique
phase aqueuse
48g eau de source
20g hydrolat d'ylang ylang
3,5g glycérine végétale
Gomme xanthane (j’ai saupoudré la surface de la phasee aqueuse avec l'équivalent d'un quart de cuillérée à café, et j'ai incorporé vivement au petit fouet)
3° phase
1g huile d'onagre
1g aloe concentré (Aromantic)
1g facteur NFF (hydratant)
en gouttes:
10 gouttes extrait de pépins de pamplemousse comme seul conservateur
5 gouttes extrait CO2 carotte
5gouttes extrait CO2 calendula
3gouttes HE rose otto diluée
3gouttes He encens
3gouttes HE ylang ylang
5g Teinture mère rosa damascena
Phase huileuse
J'ai mis peu d'argan que ma peau ne supporte qu'à petites doses, pas mal de jojoba que je tolère très bien, et du squalane car il y en a beaucoup dans la formule d'Effadiane.
Phase aqueuse J'ai choisi l'hydrolat d'ylang ylang, (une merveille parfumée de Bio Mada) car c'est l'un des seuls hydrolats que je trouve non desséchant.
En troisième phase Par prudence, j'ai choisi l'huile d'onagre que j'incorpore souvent à petites doses dans mes macérations (donc, je sais que je la tolère). J'ai choisi deux extraits CO2 très doux (et déjà testés): carotte pour l'effet régénérant et calendula pour l'effet calmant.
Trois huiles essentielles dont je m'inonde régulièrement: encens, un vrai doudou pour moi, ylang ylang, euphorisant et légèrement anti-inflammatoire et rose otto, en dilution, régénérante.
Une nouveauté: j'ai ajouté un peu de teinture mère de rose (rosa damascena) donc un produit alcoolisé, mais incorporé à dose mini. Pourquoi? Pour complèter, si je puis dire, dans cette composition le spectre de la rose.
Je ne mets pas de benzoate de sodium dans mes formules pour limiter les risques d'allergie.
Le fluide … est très fluide, et son parfum, très discret, est délicieux. Il pénètre très vite, il faut juste le masser légèrement pour supprimer un effet film, lié probablement à la présence de la gomme xanthane.
Photo de fleurs d'ylang ylang (cananga odorata, famille des anonacées) extraite d'un merveilleux site de vente de plantes tropicales basé en Floride, fort bien informé.
L'hydrolat d'ylang ylang
Je n'ai trouvé que très peu d'informations à son sujet. Ni Suzanne Catty (Hydrosols, the next aromatherapy, Healing Arts press) ni Lydia Bosson (l'hydrolathérapie, ed. Amyris) n'en parlent.
Sur le site de Suzanne Catty, cet hydrolat est évoqué plus pour ses propriétés cosmétiques (comme brume adoucissante pour les cheveux) que pour son action thérapeutique. Sur le site de Bio-Mada, la fiche technique n'est pas encore affichée, il est dit seulement que c'est une eau "de détente et de méditation". Sur un autre site, Tevanatera, qui propose des produits de Bio-mada, on peut lire que cet hydrolat ».
Sur le site de toptropicals.com, d'où vient la photo ci-dessus, on trouve quelques informations précieuses sur l'ylang, (même sur sa culture, pour les audacieux) que je n'ai pas trop vues ailleurs (sans références, néanmoins… ). J'y ai ainsi appris qu'aux Philippines, les fleurs d'ylang étaient directement écrasées sur la peau pour calmer piqures d'insecte et morsures de serpent.
J'ai testé l'hydrolat d'ylang ylang un peu au hasard sur une névralgie particulièrement récalcitrante au coude. Je l'avais choisi pour amadouer l'hydrolat de camomille romaine, anti-inflammatoire mais peu séduisant au nez. Surprise absolue, en synergie, il a fait merveille.