Des plantes au parfum, des voyages, des inspirations culinaires ou botaniques
24 Octobre 2011
… à l'ocre de la vallée de feu du Névada. J'ai cherché à marier cet ocre avec des ingrédients amérindiens.
J'ai choisi deux plantes, très liées à l'univers des indiens d'Amérique du Nord
-la sauge blanche
-la racine d'osha
La sauge blanche
(salvia apiana), famille des lamiacées
Elle est utilisée dans les cérémonies de purification, pour se protéger des influences négatives, mais c'est aussi une plante médicinale aux propriétés voisines de celles de la sauge officinale. Ici quelques info.
J'en ai ajouté dans l'eau de dilution de la soude, selon la technique d'Alicia Grosso, expliquée dans son petit livre Soapmaking, magickal guide. Il ne paie pas de mine mais donne plein d'idées que je n'ai pas vues ailleurs. Par exemple -c'est ce que j'ai fait ici avec la sauge blanche- elle ajoute souvent des plantes après avoir fait le mélange soude+eau (il est chaud, ce qui permet une infusion de dernière minute); il suffit ensuite de filtrer l'infusion au dessus du saladier des huiles.
la racine d'osha
(ligusticum porteri), famille des apiacées
L'osha est une petite plante qui ressemble au persil (c'est une cousine de la livèche) et pousse à l'Ouest des Etats-Unis (voir ici carte et description botanique, en anglais)
J'en fais une teinture à l'odeur puissante un peu épicée (je lui trouve des ressemblances avec le nard même si on évoque pour son parfum celui de la livèche). Je l'utilise surtout pour ses propriétés énergétiques mais cette plante (protégée car elle a été très ramassée) est aussi employée pour soigner les affections hivernales. Elle a des propriétés anti virales, anti bactériennes, expectorantes, immuno stimulantes, etc
L'herboriste américaine Kiva Rose en parle très bien sur son blog, notamment ici, où elle souligne l'intérèt thérapeutique des préparations à base de racines en hiver.
J'ai ajouté à la trace de la teinture d'osha.
Je trouve ces deux plantes sur un site canadien que j'aime beaucoup : Paromel (rubrique: médecine amérindienne, ici). C'est grâce à l'une des responsables de la marque, rencontrée à un symposium d'aromathérapie de Grasse il y a quelques années, que j'avais découvert l'existence de l'épinette rouge, recommandée pour traiter le psoriasis.
Savon des déserts rouges
huiles: (600g)
J 'ai repris celles choisies pour le savon au vetyver car j'apprécie beaucoup le résultat: de la douceur et des bulles.
480g coco
60g beurre de cacao
60g sésame
220g eau
soude pour un surgraissage à 20
5g de feuilles sauge blanche dans l'eau de dissolution de la soude, filtrée au dessus des huiles
4 gelules vit E
Parfum
j'ai mélangé :
12g teinture d’osha,
avec
6g HE eucalyptus globulus
9g HE eucalyptus globulus+menthe poivrée (mélange tout prét)
9 g HE sauge sclarée (pour la note sauge et pour fixer)
Pourquoi l'eucalyptus globulus?
C'est une huile hivernale anti microbienne, et je souhaitais un parfum un peu vivifiant
Une cuillérée à café ocre rouge valley of fire dans un petit tiers de la pâte à savon à la trace.
J'ai d'abord versé une couche assez épaisse sans colorant dans un moule en plexi rectangulaire
Puis la pate colorée en rouge,
j'ai fais des zig zag à la baguette,
j'ai versé le reste de pâte dans le récipient contenant un tout petit fond de pâte ocrée et j'ai touillé pour avoir une couleur rose pâle,
j'ai attendu un peu l'épaississement avant de verser sur le dessus
… que j'ai saupoudré au final de graines de nigelle pour un contraste de tons.
Comme son cousin au vetyver, ce savon a eu très vite une gigantesque phase de gel, il est passé par un rouge flamboyant avant de reprendre ses esprits, mais il en est resté légèrement translucide.
Malgré un passage au froid, j'ai eu beauuuucoup de mal à démouler ce savon coulé dans du plexi…
Le ton ocre tient bien et le parfum assez roots est là.
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