Des plantes au parfum, des voyages, des inspirations culinaires ou botaniques
7 Avril 2010
Un vrai choc culturel…
Je voulais marier deux ingrédients qui semblent à priori relever de deux univers différents:
-du blanc de bœuf, autrement dit un gras animal, mais très fin et déjà purifié, made in Belgium, (merci à Moune et à Michèle)
-une cire florale sophistiquée
Je ne suis pas du tout fan de l'utilisation des graisses animales, mais j'ai promis à quelqu'un de faire des essais pour des savons à réaliser en majorité avec des produit issus du règne animal. (Dans un but tout à fait louable mais que je ne peux expliquer ici). J'ai donc pensé à lait, cire d'abeille, gras…
*En cherchant des informations sur les graisses animales, j'ai découvert notamment qu'il y a pas mal de différences d'un gras à l'autre. Ainsi le mouton aurait un pouvoir moussant et nettoyant supérieur (14 pour chaque caractéristique) ) à celui du bœuf (8), si l'on en croit soap calc.
Pour être sûre d'avoir de la mousse ( j'en ai, des petits bulles très fines) j'ai triché et ajouté de l'huile de coco.
Comme je prévois peut être d'incorporer de la cire d'abeille en petite quantité dans mes futurs essais, j'ai choisi -pour le plaisir du parfum- une cire florale non comptée dans les gras.
J'ai également ajouté du lait de jument (comptabilisé dans le liquide de dissoluton de la soude et versé dans les huiles)
C'est donc un savon grand écart, à la fois simple par le petit nombre d'ingrédients mais affiné par ses apports olfactifs.
Pour diluer les HE, j'ai en effet utilisé des macérats odorants dans des huiles végétales car je n'ai pas encore eu le temps de fabriquer des macérats dans du gras de bœuf. Donc deuxième "tricherie" avec cet autre apport végétal, choisi également pour ne pas avoir un résultat trop dur.
Redoutant un rancissement rapide, j'ai mis à la fois de la vitamine E et de l'extrait de romarin, anti oxydants.
Couleur soutenue de la cire de tubéreuse maintenue au chaud
Huiles
*350g gras de bœuf mis à fondre avec
*140g huile coco
*et 6 gelules de toco 500 (vitamine E)
*10g cire de tubéreuse fondue au bain marie, incorporée petit à petit quand les huiles ont fondu, en conservant la cire sur son bain marie éteint pour éviter qu'elle ne fige.
Liquide de dissolution de la soude
*75g lait de de jument frais, incorporé tiédi aux huiles (pour eviter que ça ne fige trop vite)
*100g eau de mer de Roscoff
Soude
Surgraissage à 7-8 , calculé sans compter la cire
Parfum
*7g d'une création de Mlk (merci ma belle), un macérat menthe girofle melisse dans olive et coco fractionné
*2g huile à la girofle maison (dans olive)
*3,5g HE ylang
*5,5g HE girofle (clous)
*extrait de romarin
Couleur
*1 cuillérée à café de rhubarbe en poudre (merci Moune) mélangée avec la pâte à la trace très fine, puis filtrée au dessus du saladier.
*Comme je ne trouvais pas le résultat ssez soutenu, j'ai dilué une demi culillérée à café d'ocre rose (AZ) dans un soupçon d‘eau avant de le délayer avec un peu de pate.
Le résultat (au bout de quelques jours): un rose rouge un peu moucheté assez joli.
Quant au parfum, il tient vraiment bien pour l'instant et on sent les deux notes ylang et girofle. Je pense que les macérats huileux parfumés ne sont pas étrangers à ce résultat olfactif.
Voir le profil de venezia sur le portail Overblog