Très rapidement dit, dans cette époque lointaine, où on ne plantait pas encore des céréales pour se nourrir, on courait après le bison ou le lièvre, et on se contentait de grappiller des fruits maigrichons aux buissons. Traduire: il n'y avait pas beaucoup de produits très sucrés à se mettre sous la canine, et l'énergie pour bouger venait plus du gras ou des protéines que du sucre.
Je n'adhère pas totalement à cette théorie, car il me semble que bien d'autres éléments entraient aussi en ligne de compte dans le style de vie paléo.
-par exemple une très grande diversité dans l'alimentation: on devait probablement tester tout ce qui pouvait être comestible: racines, baies, petits animaux, etc. ce qui apportait sans doute de multiples nutriments précieux . Par ailleurs, les premiers hommes qui n'habitaient pas tous dans les mêmes régions devaient se débrouiller avec ce qu'ils trouvaient en haute montagne, au bord de la mer, en plaine, etc et leurs régimes devaient varier selon les lieux.
- une activité physique intense: il fallait mouiller sa chemise -ou plutôt sa peau de bête- donc se dépenser beaucoup pour parvenir à se nourrir.
-un air et un paysages peu pollués.
Mais je trouve l'hypothèse intéressante, et ma curiosité naturelle m'a poussée à tester des recettes.
Pour les adeptes, aujourd'hui se nourrir paléo c'est:
-pas de céréales
-pas de légumineuses ni de graines germées, ce qui m'étonne un peu car je vois bien Monsieur Paléo grignoter des petites pousses bien vertes pour alléger son rôti de bison carbonisé
-pas de sucres (sauf le chocolat noir à plus de 75%, hum, je vois mal nos ancêtres s'en préparer! )
-pas de produits laitiers, au moins pas trop transformés. Pourtant le lait de chamelle ou de bufflonne a dû en contenter plus d'un…
- pas de pommes de terre (présente pourtant sur l'Altiplano péruvien depuis des millénaires)
-pas de graisses hydrogénées ou de produits industriels.
Programme que je ne suis pas, même si je consomme peu de sucres, de féculents ou de produits industriels, par goût.
Le régime paléo serait intéressant pour apaiser l'état d'inflammation chronique associé aux maladies auto-immunes.
Je mets en lien l'article très bien fait du site Passeport Santé ici.
Pour tout avouer, mon but gourmand premier a été de tester des recettes que je trouvais insolites! (mais aussi suggérer ces recettes, dûment testées, à des proches).
Donc premier essai, réussi: le banana bread.
J'ai adapté la recette du livre que je trouvais bien trop riche (2 tasses et demi d'amandes en poudre, soit plus de 300g pour 4 bananes!!).
Ma formule pour avoir un pain très moelleux:
-3 bananes mûres, coupées en rondelles et bien écrasées à la fourchette dans un saladier
-3 œufs incorporés un à un en fouettant à la fourchette
- 80g d'amandes bio entières avec la peau, mixées finement. Ajouter en touillant bien. Il va rester des morceaux pas moulus, c'est très bien, ça évitera une texture trop lisse au final
Je pense qu'on peut monter jusqu'à 100g d'amandes si on préfère une texture plus ferme.
-1 petite cuillère à café de bicarbonate de soude
-une à deux cuillères à soupe de cannelle ou d'un mélange d'épices pour le tchai, même si je trouve qu'au final, le parfum des épices est peu présent après cuisson.
-une cuillerée à soupe d'huile de coco vierge.
Verser le mélange dans un moule à cake (j'utilise les bons vieux moules en fer blanc que je chemise sommairement avec du papier sulfurisé).
Enfourner à 180° (chaleur tournante, c'est mieux), et laisser au moins 35mn. Eteindre, laisser 5mn de plus dans le four. La lame d'un couteau plantée en plein cœur doit ressortir à peu près sèche.
-Prendre délicatement le papier sulfurisé contenant le cake et le poser sur une volette (grille).
-Attendre un peu le refroidissement avant d'ôter le papier.
Le dessus, aussi, est appétissant…
C'est tout, c'est prêt… et c'est addictif.
Je le sers pour accompagner une salade de mangues par exemple, mais au petit déjeuner, c'est délicieux et pas trop sucré.
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