Des plantes au parfum, des voyages, des inspirations culinaires ou botaniques
10 Août 2012
Cette formule incarne pour moi le plaisir des échanges avec certaines de mes plus chères tambouilleuses …
Michèle a publié récemment sur Potions un baume au gélisucre qu'elle m'a incité à tester en démaquillant. Epatant d'efficacité. Mais plus de gelisucre en stock dans mes tiroirs; impossible de refaire sa formule dans l'immédiat à moins d'aller chez AZ, or j'avais la flemme. De son côté, Mlk m'avait offert du natpur. Je l'ai ressorti du placard avec les yeux qui brillent quand j'ai lu sa composition. Ce n'est pas celle du gélisucre, mais ils ont de sérieux points communs.
INCI gelisucre: Glycerin, Prunus Amygdalus Dulcis oil, Sucrose laurate, Citrus Aurantium Dulcis fruit water
INCI natpur: Glycerin (and) Sucrose laurate (and) Sucrose dilaurate (and) Sucrose trilaurate (and) Sorbitol
Plus de variétés d'esters de sucre et pas d'eau de zeste d'orange douce ni d'huile amandes douces, ingrédients dont on peut ajouter des équivalents par la suite…
J'ai donc tenté l'expérience pour voir si j'arrivais à faire un démaquilant aussi efficace.
La formule:
Sur 50g
*Natpur 10g (environ 20%, les % d'origine sont faussés car j'ai dû rajouter un soupçon d'eau) Biowell d'où provient l'ingrédient précise que l'on peut monter jusqu'à 80%.
*Eau d’uriage: 4 g. J'avais calculé 3g à l'origine, mais c'était trop peu
*37g macérat maison lys/rose dans olive bio avec vitamine E
*6gtes HE lavande fine
*12gtes extrait CO2 camomille matricaire
J'ai choisi la lavande car le baume de Michèle, à la lavande, sent merveilleusement bon. Comme il pique un peu les yeux (il contient 1% d'HE), j'ai préféré compléter avec de l'extrait de camomille, l'un de mes ingrédients préférés tant il est apaisant et bien toléré.
Le baume n'est pas transparent comme celui au gelisucre.
Le natpur doit se diluer d'abord en phase aqueuse avant d'être intégré à une phase huileuse.
J'ai choisi un % d'eau à minima pour garder l'idée d'un gel huileux et me rapprocher du gélisucre. Lequel, avec une phase aqueuse intégrée si je puis dire, peut directement être incorporé à un corps gras.
Quand j'ai dilué la phase huileuse à peu dans la phase aqueuse, à ma grande surprise, ça a déphasé, même en mixant au fouet à cappucino (le bamix était trop gros pour la quantité réalisée). J'ai estimé qu'il y avait peut-être trop de gras.
J'ai donc décidé de stériliser un nouveau récipient pour préparer une petite phase aqueuse supplémentaire, ce qui prend au moins un quart d'heure.
Juste avant de rajouter ce supplément (j'avais prévu 20g d'eau), à tout hasard, j'ai quand même remixé le mélange déphasé, et là, belle surprise, j'ai obtenu le gel tant convoité. J'en suis donc restée là.
J'ai surveillé férocement le baume du coin de l'œil, il n'a pas bronché.
Je viens de me souvenir que dans mes tous premiers essais avec les sucro-esters (qui remontent à 2007! Voir ici), Copaiba m'avait à l'époque, devant mes échecs, conseillé de laisser gonfler le sucro-ester dans une phase aqueuse avant emploi. C'est donc peut être l'attente qui a changé le fiasco en réussite.
J'ai testé ce baume sur peau humide. Il est un peu plus gras que celui au gelisucre; (j'ai utilisé de l'olive et Michèle du coco fractionné) mais une fois transformé en liquide lacté au contact de l'eau, il laisse le visage parfaitement net après rinçage.
Je trouve ce produit très pratique: il en faut peu; il se conditionne facilement en mini-boite pour les voyages. Et, avec cette phase huileuse majoritaire, il me semble résistant.
Merci les copines!
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