Des plantes au parfum, des voyages, des inspirations culinaires ou botaniques
11 Juin 2012
Suite de la saga cuisson au four…
J'ai testé sur une partie de la pate de cette nouvelle série. Suivant les conseils d'Irène, je l'ai versée dans un "grand" moule en silicone (celui d'AZ, pas commode à démouler) et j'ai démarré le passage au four à froid. Le reste a fini dans des moules roses pour pouvoir faire des comparaisons. J'en ai aussi profité pour utiliser un cadeau de Michèle: une huile de tournesol "anti-projections", un nom qui m'amuse beaucoup car il m'évoque aussitôt la fameuse lessive anti redépositions du sketch de Coluche sur la pub.
Savon test menthe-copahu
600g d'huiles
Tournesol anti projections 30% 180
Coco 30% 180
Cacao 10%60
Gras de bœuf 10% 60
Macadamia 85g
Olive raffinée 35g
Vitamine E 1g
CO2 romarin 15gtes
10gtes EPP
Pour un rendu cremeux de la mousse, j'ai associé une fois de plus cacao et gras de bœuf.
Couleur
une pointe d'ocre rose d'Italie+ mica glitter sienna (TKB) dilués dans un peu d’eau déminéralisée
Quelques très fines tranches du récent savon citronné papillon glissées dans la pate (pour le grand moule)
Eau 200g
Soude pour un surgraissage à 8-9
Fleurs de matricaire versées dans le mélange eau+soude, selon la méthode d'Alicia Grosso. Après la redescente de la température (j'aime bien saponifier vers 38°), j'ai filtré la solution au dessus des huiles.
Parfum (4%)
Une fois de plus le démon de l'expérience m'a titillé… J'ai donc testé une huile essentielle tirée d'une oléorésine amazonienne, le copahu (au parfum résineux doux mais tenace, voir ici par exemple un joli texte sur le copahu, appelé aussi copaiba et ici les informations données par Malégria sur son blog aux accents amazoniens…, Malégria, j'espère que tu te remettras devant tes fourneaux cosmétiques) pour voir si elle tiendrait tête à la menthe: pas vraiment pour l'instant.
Nénamoins, cela semble mettre en valeur la profondeur fraiche de la menthe nana, celle des thés à la menthe marocains. Le copahu est très anti inflammatoire, cicatrisant (il renferme de nombreux sesquiterpènes) mais s'utilise à mini-doses. Je l'avais découvert via la marque Forest People qui propose de l'huile de copaiba. Ici, j'ai utilisé une distillation de cette oléo-résine.
HE menthe nana 9g
He Baume de copahu 9g
HE cèdre de l'atlas 4g
dilués dans 2g d'huile de ricin bio
J'ai donc glissé au four à froid ( avec le thermostat sur 60°), laissé trois heures, puis toute une nuit dans le four éteint. J'ai été contente de découvrir le matin que la surface n'avait que modérément granulé. Ensuite, il a fallu démouler, ce qui ne fut pas une mince affaire. Une journée entière au congélateur pour pouvoir extirper le bloc du moule.
Une rose toute sage… qui sèche à l'air libre
Depuis, la couleur a foncé si je compare avec les roses restées très roses. La texture est moins lisse, sans que ce ne soit flagrant.
Les cuits au four qui font plus brut. Le papillon du fond est passé au mica doré, celui du premier plan au mica bordeaux. On voit la coupe "à la serpette… "
Pour sophistiquer l'aspect de ces savons que j'ai taillés "à la brute", je les ai tamponnés avec un papillon plus grand que celui de ma précédente expérimentation. J'ai aussi fait des essais de couleurs de micas.
Il y a du mieux…
Voir le profil de venezia sur le portail Overblog